VICTOR HUGO

 

 

1. Naissance à Besançon en 1802 (26 février) « Ce siècle avait deux ans … »

 Son père Léopold Hugo est commandant dans l’armée et deviendra général de Napoléon et comte de l’Empire. « Mon père, ce héros au sourire si doux … »

 Victor a deux frères aînés, Abel et Eugène.

 

2. Il passe l’essentiel de son enfance à Paris malgré de brefs séjours à Naples et en Espagne. Il rappelle sa vie aux Feuillantines à Paris en ces termes : « J’eus dans ma blonde enfance, hélas ! trop éphémère, trois maîtres : un jardin, un vieux prêtre et ma mère. »

 

3. Au-delà de 1814, les parents de Victor Hugo se séparent. Il suit les cours du lycée Louis le Grand (1815-1818). Il compose déjà des poèmes et écrit en 1816 : « Je veux être Chateaubriand ou rien. ». Il reçoit des récompenses de l’Académie française et de l’Académie des Jeux floraux de Toulouse pour ses écrits. Il se destine alors à la littérature.

 

4. 1819 : il fonde avec ses frères un journal : « Le Conservateur littéraire ». Il se fait apprécier du roi Louis XVIII pour une « Ode sur la mort du duc de Berry » (1820).

 

 

 

 

 

 VICTOR HUGO

 

 

 

1. En 1822, Hugo épouse une amie d’enfance, Adèle Foucher. Il aura quatre enfants :

- Léopoldine (1824)

- Charles (1826)

- François (1828)

- Adèle (1830)

 

2. Il fait paraître ses premières œuvres, son premier recueil de poèmes, « Les Odes », en 1822, ses premiers romans, « Han d’Islande », 1823, « Bug Jargal », 1826.

 

3. Il évolue du conservatisme au romantisme. Il compose en 1827 « La Préface de Cromwell » où il définit un nouveau genre littéraire, le drame romantique, synthèse de la comédie et de la tragédie.

 « La poésie née du christianisme, la poésie de notre temps, est donc le drame ; le caractère du drame est le réel ; le réel résulte de la combinaison toute naturelle de deux types, le sublime et le grotesque, qui se croisent dans le drame, comme ils se croisent dans la vie et dans la création. Car la poésie vraie, la poésie complète, est dans l’harmonie des contraires. Puis, il est temps de le dire hautement, et c’est ici surtout que les exceptions confirmeraient la règle, tout ce qui est dans la nature est dans l’art. »

 

4. Dans la préface de « Les Orientales », en 1829, il revendique pour le poète la liberté d’inspiration.

« D’ailleurs tout est sujet ; tout relève de l’art ; tout a droit de cité en poésie (…) L’art n’a que faire des lisières, des menottes, des bâillons ; il vous dit : va ! et vous lâche dans ce grand jardin de poésie, où il n’y a pas de fruit défendu. L’espace et le temps sont au poète. Que le poète donc aille où il veut en faisant ce qui lui plaît : c’est la loi (…) Le poète est libre. »

 

5. Le 25 février 1830, il fait jouer son drame « Hernani ». Lors de la première représentation, c’est la bataille d’Hernani : aux premiers rangs de la salle, se sont placés les jeunes gens qui soutiennent Victor Hugo contre ses adversaires. On les appelle les « Jeune-France ». Parmi eux, Gérard de Nerval, Alexandre Dumas, Théophile Gautier qui vont imposer la pièce.

Dans la préface d’ Hernani, Hugo écrit : « Le romantisme tant de fois mal défini n’est, à tout prendre et c’est là sa définition réelle (…) que le libéralisme en littérature (…) La liberté dans l’art, la liberté dans la société. (…) Nous voilà sortis de la vieille forme sociale ; comment ne sortirions-nous pas de la vieille forme poétique ? A peuple nouveau, art nouveau (…) qu’à une littérature de cour succède une littérature du peuple. »

 

 6. Les idées romantiques de Victor Hugo s’expriment lors des réunions des jeunes romantiques (Vigny, Dumas, Mérimée, Balzac, Sainte – Beuve, Nerval , Gautier) au « Cénacle », rue Notre-Dame des Champs où le poète s’est installé depuis 1827. 

 

 

 

 

 VICTOR HUGO

 

 

 Après 1830, Hugo obtient la gloire littéraire.

 

1. Il compose en 1831 un roman à succès qui a pour thème le Moyen-Âge, « Notre – Dame de Paris. »

L’archidiacre de Notre – Dame, Frollo est tombé amoureux de la bohémienne Esmeralda. Il charge le sonneur de la cathédrale, Quasimodo, un monstre difforme, de s’emparer de la jeune fille. Le capitaine Phoebus délivre la bohémienne.

 Quasimodo est condamné, mais Esmeralda lui donne à boire et il s’attache à elle passionnément. Frollo assassine Phoebus , aimé d’Esmeralda et laisse accuser la jeune femme. Quasimodo lui offre le droit d’asile dans la cathédrale. Les truands du quartier de la cour des miracles attaquent la cathédrale pour délivrer Esmeralda. Ils sont repoussés par Quasimodo. Frollo s’empare de la jeune femme et elle est pendue. Quasimodo se venge alors de Frollo et va lui-même mourir au charnier de Montfaucon où a été déposé le corps d’Esmeralda.

(Thème romantique de l’impossible amour entre la laideur et la beauté.)

 

 

 2. Hugo produit son chef d’œuvre dramatique

« Ruy Blas » en 1838.

Don Salluste, un courtisan, veut se venger de la Reine d’Espagne responsable de sa disgrâce. Il va lui présenter Ruy Blas, un domestique, qu’il fait passer pour un grand seigneur, Don César.

 La Reine tombe amoureuse de Ruy Blas en ignorant sa véritable identité. Don Salluste attire la Reine dans un piège, mais Ruy Blas découvre à la Reine son véritable statut de laquais. Il tue Don Salluste, s’empoisonne et meurt dans les bras de la Reine.

(Romantisme ici encore de l’amour des contraires ; un simple laquais peut être doté d’une grande intelligence et d’une âme sublime.)

 

3. Dans « Les Rayons et les Ombres », en 1840, Hugo affirme sa conception du rôle social du poète qui doit être un mage et un voyant (idée reprise par Baudelaire et par Rimbaud) et affinée plus tard dans « Les Contemplations ».

« Le poète en des jours impies

Vient préparer des jours meilleurs.

Il est l’homme des utopies,

Les pieds ici, les yeux ailleurs.

C’est lui qui sur toutes les têtes,

En tout temps, pareil aux prophètes,

Dans sa main, où tout peut tenir,

Doit, qu’on l’insulte ou qu’on le loue,

Comme une torche qu’il secoue,

Faire flamboyer l’avenir ! »

 

 4. Hugo est élu à l’Académie française en 1841.

 

 5. En 1845, il est nommé pair de France puis soutient le Prince Louis-Napoléon au début de sa carrière.

 

 6. Il prend position en faveur de grandes causes humanitaires :

- dès 1829 il avait écrit un roman contre la peine de mort : « Le Dernier Jour d’un Condamné. » Il revient sur ce problème dans la préface de 1832 :

« Ceux qui jugent et qui condamnent disent la peine de mort nécessaire. D’abord, - parce qu’il importe de retrancher de la communauté sociale un membre qui lui a déjà nui et qui pourrait lui nuire encore. – S’il ne s’agissait que de cela, la prison perpétuelle suffirait. A quoi bon la mort ? Vous objectez qu’on peut s’échapper d’une prison ? Faites mieux votre ronde. Si vous ne croyez pas à la solidité des barreaux de fer, comment osez-vous avoir des ménageries ?

 Pas de bourreau où le geôlier suffit.

 Mais, reprend-on, - il faut que la société se venge, que la société punisse. – Ni l’un, ni l’autre. Se venger est de l’individu, punir est de Dieu.

 La société est entre deux. Le châtiment est au-dessus d’elle, la vengeance au-dessous. Rien de si grand et de si petit ne lui sied. Elle ne doit pas « punir pour se venger » ; elle doit corriger pour améliorer. Transformez de cette façon la formule des criminalistes, nous la comprenons et nous y adhérons.

 Reste la troisième et dernière raison, la théorie de l’exemple. – Il faut faire des exemples ! Il faut épouvanter par le spectacle du sort réservé aux criminels ceux qui seraient tentés de les imiter ! – Voilà bien à peu près textuellement la phrase éternelle dont tous les réquisitoires des cinq cents parquets de France ne sont que des variations plus ou moins sonores. Eh bien ! nous nions d’abord qu’il y ait exemple. Nous nions que le spectacle des supplices produise l’effet qu’on attend. Loin d’édifier le peuple, il le démoralise, et ruine en lui toute sensibilité, partant toute vertu. Les preuves abondent, et encombreraient notre raisonnement si nous voulions en citer. Nous signalerons pourtant un fait entre mille, parce qu’il est le plus récent. Au moment où nous écrivons, il n’a que dix jours de date. Il est du 5 mars, dernier jour du carnaval. A Saint-Pol, immédiatement après l’exécution d’un incendiaire nommé Louis Camus, une troupe de masques est venue danser autour de l’échafaud encore fumant. Faites donc des exemples ! Le mardi gras vous rit au nez.

 Hugo interviendra à nouveau contre la peine de mort et les injustices sociales en 1848.

 

- En 1838, il s’élève contre le travail des enfants dont un médecin, le docteur Villermé parle en ces termes à la même époque : « Ils restent seize à dix-sept heures debout chaque jour, dont treize au moins dans une pièce fermée, sans presque changer de place ni d’attitude. Ce n’est plus là un travail, une tâche, c’est une torture ; et on l’inflige à des enfants de six ou huit ans, mal nourris, mal vêtus, obligés de parcourir dès cinq heures du matin une longue distance qui les sépare de leurs ateliers, et qu’achève d’épuiser, le soir, le retour de ces mêmes ateliers. »

 

Et Hugo « Où vont tous ces enfants dont pas un seul ne rit ?

Ces doux êtres pensifs que la fièvre maigrit ?

Ces filles de huit ans qu’on voit cheminer seules ?

Ils s’en vont travailler quinze heures sous des meules :

Ils vont, de l’aube au soir, faire éternellement

Dans la même prison le même mouvement.(…)

Innocents dans un bagne, anges dans un enfer,

Ils travaillent. Tout est d’airain, tout est de fer.(…)

Travail mauvais qui prend l’âge tendre en sa serre.

Qui produit la richesse en créant la misère.(…)

Que ce travail, haï des mères, soit maudit !(…)

O Dieu ! qu’il soit maudit au nom du travail même,

Au nom du vrai travail, sain, fécond, généreux,

Qui fait le peuple libre et qui rend l’homme heureux. »

 « Melancholia »

 

- Il combat aussi contre la misère à la tribune :

« Il y a dans Paris, dans ces faubourgs de Paris que le vent de l’émeute soulevait naguère si aisément, il y a des rues, des maisons, des cloaques, où des familles, des familles entières, vivant pêle-mêle, hommes, femmes, jeunes filles, enfants, n’ayant pour lits, n’ayant pour couvertures, j’ai presque dit pour vêtements, que des monceaux infects de chiffons en fermentation, ramassés dans la fange du coin des bornes, espèce de fumier des villes, où des créatures humaines s’enfouissent toutes vivantes pour échapper au froid de l’hiver…

 Vous n’avez rien fait tant que le peuple souffre ! Vous n’avez rien fait tant qu’il y a au-dessous de vous une partie du peuple qui désespère ! Vous n’avez rien fait, tant que ceux qui sont dans la force de l’âge et qui travaillent peuvent être sans pain ! tant que ceux qui sont vieux et qui ne peuvent plus travailler sont sans asile !(…)

 La souffrance ne peut pas disparaître, mais la misère peut disparaître, la misère doit disparaître. » (selon H. Guillemin, Victor Hugo consacre aux pauvres 1/3 de ses revenus.)

 

- Un an avant de s’exiler lui-même, il combat contre la déportation, le 5 avril 1850 à l’Assemblée législative :

«  Voilà un homme que le tribunal spécial a condamné. (…) Ce condamné, vous le saisissez au milieu de sa renommée, de son influence, de sa popularité ; vous l’arrachez à tout, à sa femme, à ses enfants, à ses amis, à sa famille, à sa patrie ; vous le déracinez violemment de tous ses intérêts et de toutes ses affections (…) et vous le jetez dans les ténèbres, dans le silence, à on ne sait quelle distance du sol natal. (…) Vous tenez cet homme-là, incapable de nuire, sans échos autour de lui, rongé par l’isolement, par l’impuissance et par l’oubli, découronné, désarmé, brisé, anéanti ! »

 

- Il défend le droit à la liberté de la presse, le 9 juillet 1850 :

«  Messieurs, toute atteinte à la liberté de la presse, toute atteinte au suffrage universel est un attentat contre la souveraineté nationale. La liberté mutilée, c’est la souveraineté nationale paralysée. La souveraineté du peuple n’est pas, si elle ne peut agir et si elle ne peut parler. Or, entraver le suffrage universel, c’est lui ôter l’action ; entraver la liberté de la presse, c’est lui ôter la parole. »

 

- En 1851, Victor Hugo rêve aux Etats-Unis d’Europe !

 

7. Mais parallèlement, les drames et les échecs se succèdent :

 

- Il est confronté à l’infidélité de son épouse qui entame une aventure avec le critique Sainte – Beuve et dès 1833, Hugo commence une longue liaison avec la comédienne Juliette Drouet .

- En 1843 ; Hugo perd sa fille aînée Léopoldine, peu de temps après son mariage : elle se noie dans la Seine en compagnie de son mari. Beaucoup plus tard, dans les « Contemplations », Hugo exprimera son immense douleur.

- La même année, il subit un échec avec son dernier drame : « Les Burgraves ».

- Le 2 décembre 1851, le Prince Louis-Napoléon déclenche un coup d’état auquel Hugo tente de s’opposer. Il va devoir dès lors s’exiler pendant plusieurs années…

 

 

 VICTOR HUGO

 

 

1. Devenu opposant à Napoléon III, il est à présent proscrit. Il s’exile d’abord en Belgique.
2. Puis il doit s’embarquer pour les Iles anglo-normandes, d’abord à Jersey dans la maison de Marine Terrace, ensuite à Guernesey, à Hauteville House, à partir de 1855.
3. Il ne reste pas inactif et compose contre l’Empereur qu’il nomme dédaigneusement Napoléon le Petit par comparaison avec Napoléon Ier qu’il admirait, un long poème engagé, « Les Châtiments »(1853) dans lequel il fustige son adversaire.

«  Je serai, sous le sac de cendre qui me couvre,

La voix qui dit : malheur ! la bouche qui dit : non !

Tandis que tes valets te montreront ton Louvre,

Moi, je te montrerai, César, ton cabanon.

 

Oui, tant qu’il sera là, qu’on cède ou qu’on persiste,

O France ! France aimée et qu’on pleure toujours,

Je ne reverrai plus ta terre douce et triste,

Tombeau de mes aïeux et nid de mes amours !

 

Si l’on n’est plus que mille, eh bien , j’en suis ! Si même

Ils ne sont plus que cent, je brave encor Sylla :

S’il en demeure dix, je serai le dixième :

Et s’il n’en reste qu’un, je serai celui-là ! »

 

  4. En exil, il compose « Les Contemplations » (1856), recueil de poème dans lequel il revient sur le drame atroce qu’a constitué la disparition tragique de sa fille « A Villequier »:

Il s’adresse directement à Dieu :

« Nous ne voyons jamais qu’un seul côté des choses ;

L’autre plonge en la nuit d’un mystère effrayant,

L’homme subit le joug sans connaître les causes,

Tout ce qu’il voit est court, inutile et fuyant.

 

Vous faites revenir toujours la solitude

Autour de tous ses pas.

Vous n’avez pas voulu qu’il eût la certitude

Ni la joie ici-bas !

 

Dès qu’il possède un bien, le sort le lui retire.

Rien ne lui fut donné, dans ses rapides jours,

Pour qu’il s’en puisse faire une demeure, et dire :

C’est ici ma maison, mon champ et mes amours !

 

Quand on a vu seize ans, de cet autre soi-même

Croître la grâce aimable et la douce raison,

Lorsqu’on a reconnu que cet enfant qu’on aime

Fait le jour dans notre âme et dans notre maison,

 

Que c’est la seule joie ici-bas qui persiste

De tout ce qu’on rêva,

Considérez que c’est une chose bien triste

De le voir qui s’en va ! »

 

Mais le recueil se clôt sur la révélation apportée par le poète qui est entré en contact avec le message surnaturel de la Bouche d’Ombre : l’âme humaine, précipitée des cieux est abritée selon la gravité de ses fautes dans le corps de l’homme, dans la bête, l’arbre ou le rocher. Tout vit donc, tout est plein d’âmes et à la fin les âmes feront une ascension progressive vers Dieu.

 

Hugo, d’ailleurs, pendant son exil, sera initié aux tables frappantes et croira pouvoir communiquer avec sa fille morte :

Ainsi lors d’une séance Hugo demande à la table :

-Es-tu heureuse ?

- Oui.

-Où es-tu ?

-Lumière

- Que faut-il faire pour aller à toi ?

-Aimer

(…)

-As-tu quelque chose à nous dire ?

- Souffrez pour l’autre monde.

 

5. A partir de 1859, Hugo se consacre à une longue épopée en vers : « La Légende des Siècles » où il représente l’épanouissement du genre humain de siècle en siècle vers la lumière et le progrès.

 

6. Il continue à se préoccuper des questions sociales et écrit en 1862 son roman le plus connu, « Les Misérables », dans lequel il attaque les structures sociales qui ne permettent pas à un ancien forçat de se réintégrer : Jean Valjean, à sa sortie du bagne de Toulon est poursuivi sans relâche par le policier Javert qui l’empêche de s’amender. Autour du forçat, gravitent d’autres victimes sociales, Fantine, Cosette, Gavroche…

 

7. Il écrit d’autres romans, « Les Travailleurs de la Mer » (1866), « L’Homme qui rit » (1869) dans lequel, à nouveau, le monde des nantis est interpellé en ces termes par Gwynplaine : « Ah ! cette société est fausse. Un jour viendra la société vraie. Alors il n’y aura plus de seigneurs, il y aura des vivants libres. Il n’y aura plus de maîtres. Il y aura des pères. Ceci est l’avenir…

Mylords, je vous le dis, le peuple, c’est moi. Aujourd’hui vous l’opprimez, aujourd’hui vous me huez. Mais l’avenir, c’est le dégel sombre. Ce qui était pierre devient flot. L’apparence solide se change en submersion. Un craquement, et tout est dit. Il viendra une heure où une convulsion brisera votre oppression, où un rugissement répliquera à vos huées. L’ombre demande à devenir lumière. C’est le peuple qui vient, vous dis-je, c’est l’homme qui monte, c’est la fin qui commence, c’est la rouge aurore de la catastrophe, et voilà ce qu’il y a dans ce rire, dont vous riez ! »

 

8. En 1868, la femme de Hugo meurt.

 

9. En 1870, enfin, la défaite de Napoléon III contre la Prusse permet au poète de revenir en France. Il est à Paris au lendemain de la proclamation de la République, le 5 septembre.

 

 

 

 VICTOR HUGO

 

 

1. Hugo assiste au siège de Paris et à la défaite française.

 

2. Il est élu député de Paris à l’Assemblée nationale et vote contre la paix. Il perd son fils Charles en 1871.

 

3. Pendant la Commune, il s’exile à Bruxelles, puis au Luxembourg.

 

4. A son retour à Paris, il échoue aux élections législatives mais deviendra sénateur en 1876. En février 1881, le peuple de Paris l’acclame.

 

5. Il meurt le 22 mai 1885 et obtient des funérailles nationales.

 

6. Jusqu’à la fin, il a continué à écrire : « L’année terrible » (1872), « Quatre-vingt-treize » (1874), « L’Art d’être grand-père », « Les Quatre Vents de l’Esprit » (1881) et des œuvres posthumes paraîtront : « Toute la lyre », « Choses vues », impressions de voyages …