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Marguerite Duras (1914-1996)
--> 3 mars 1996-3 mars 2006 : 10° anniversaire de son décès.

10° ANNIVERSAIRE DE LA DISPARITION DE MARGUERITE DURAS

 

 Marguerite Duras était née à Gia-Dinh, une ville de la banlieue nord de Saïgon, au Viêt-Nam, le 4 avril 1914. Elle s’appelait de son véritable nom Marguerite Donnadieu. Ayant perdu son père, un professeur de mathématiques, à l’âge de cinq ans, elle fut élevée pas sa mère qui dirigeait une concession en Indochine. Après avoir passé son baccalauréat, elle vient poursuivre ses études à Paris à partir de 1932. En 1933, elle passe une licence en Droit. Elle rencontre à la même époque Robert Antelme qu’elle épouse en 1939. Elle entre au Ministère des Colonies. Elle exerce tour à tour ou conjointement les activités de journaliste, de dramaturge, de scénariste. Pendant la seconde Guerre Mondiale elle rencontre celui qui deviendra son second mari, Dyonis Mascolo ; ce dernier, ami de Robert Antelme entre avec lui dans la Résistance. En 1944, Marguerite Duras publie un second ouvrage, « La Vie tranquille ». Son mari est arrêté et déporté à Dachau. Marguerite Duras devient membre du Parti Communiste Français. En 1947, le couple divorce. L’écrivain se remarie avec Dyonis Mascolo. En 1950, c’est la rupture avec le PCF. Au cours des années 50, elle se sépare de son second mari et parallèlement à une production romanesque fournie, elle aborde l’univers théâtral et cinématographique grâce à sa rencontre avec Gérard Jarlot. En 1958, son livre « Un Barrage contre le Pacifique est adapté à l’écran par René Clément. Elle signe ensuite les dialogues pour « Hiroshima mon amour », le film d’Alain Resnais. Elle devient membre du jury Médicis, milite contre la guerre d’Algérie, elle prend une part active dans les événements de mai 1968. Elle publie en 1965 sa première œuvre théâtrale « Théâtre » puis crée la pièce « L’Amante anglaise ». A la fin des années soixante elle se lance dans les réalisations cinématographiques avec « Détruire, dit-elle » (1969) suivi par « Nathalie Granger », « La femme du Gange », « India Song », « Le Camion » et des séries de courts-métrages. Après le succès de son roman « L’Amant », elle poursuit son œuvre théâtrale avec la mise en scène de « La Musica deuxième » en 1985 ; elle écrit encore « Yann Andréa Steiner » (1992), « Ecrire » (1993) et « C’est tout » (1995). Elle meurt à Paris le 3 mars 1996.

 

   Dans son œuvre romanesque, elle se souvient de sa jeunesse asiatique. Ces paysages forment le décor de certains de ses livres. Elle est très proche de l’esprit du « Nouveau Roman », adopte un style elliptique, ménage les silences. Elle obtient le Grand Prix du théâtre de L’Académie française en 1983 et le Prix Goncourt en 1984 pour son roman « L’Amant » que Jean-Jacques Annaud adaptera au cinéma.

 Parmi les titres de ses ouvrages, on peut citer : « Les Impudents », son premier roman,  « Un barrage contre le Pacifique » (1950), « Le marin de Gibraltar » (1952), « Le square (1955), « Moderato cantabile » (1958), « Hiroshima mon amour » [scénario de film] (1972), »« Le ravissement de Lol V. Stein » (1976), « India Song » (1991), « La pluie d’été » (1994), « Ecrire » (1993), « L’amour », « Les petits chevaux de Tarquinia », « Le vice-consul », « C’est tout »(1995).

Ecrit par Hurricane, le Mercredi 22 Février 2006, 22:17 dans la rubrique "Actualités".